Jour 1 : Vol France – N’Djaména : arrivée à Ndjamena et nuit à l’hôtel.
Jour 2 : N’Djaména – Abtouyour : (5h de route) village de Mataya. Départ direct pour le massif du Guéra, petit déjeuner sur la route, déjeuner à Bokoro. Installation de notre campement vers Abtouyour.
« Là où est honoré Ra Cen » Selon leur propre tradition, les Kengas sont venus de la vallée du Nil et leur manière d’enterrer les chefs traditionnels porte à croire qu’ils étaient en contact avec les anciens royaumes nubiens. L’appellation même « Ra » nous fait penser au Dieu-soleil de l’antique Égypte, Ré.
Pour les Kengas, Ra est le dieu du ciel, le créateur, pur esprit et absolument bienfaisant. Il communique avec les hommes à travers des êtres intermédiaires, les Margaïs, liés à une montagne et à un culte traditionnel qui sert de ciment pour l’unité des groupes ethniques.
Première nuit sous les étoiles au milieu de ce massif granitique dans une végétation de savane sèche qui bruisse des mouvements de la faune nocturne furtive. Tout autour de nous des villages dispersés s’endorment, nous sommes dans une Afrique millénaire, où les traditions et les cultes anciens perdurent.
Jour 3 : Mongo – village de Taro : (2h de route et 3h de marche)
Nous passons par la capitale de la région, Mongo pour nous enfoncer d’avantage dans le massif, au pied de la reine du « Guéra » massif à l’allure altière d’une femme couchée au port de reine. Randonnée jusqu’au village de Taro, dans un cirque montagneux où la population nous accueille, danses et traditions, repas et bivouac.
Jour 4 : Taro –Abéché- village du Ouadaï : (7h de route environ)
Départ très matinal pour la capitale du Ouadaï : Abéché, ravitaillement essence et produit frais. Nous ferons la rencontre d’une ONG locale qui travaille avec les réfugiés (Darfour ou Salamat) qui, poussés par la sècheresse, viennent s’installer dans les faubourgs d’Abéché. Cette ONG s’occupe également des orphelins. Après cette belle rencontre nous gagnons les montagnes arides au nord d’Abéché vers un village typique du Ouadaï. Nuit sous les étoiles.
Jour 5 : Ouadaï – Ouinmina : (7h de route environ)
Nous continuons plein nord sur les pistes qui tracent l’immensité plane de ce désert. Traversée de Biltine, Arada et Kalaït où nous faisons une pose déjeuner dans un restaurant local.
Dernier ravitaillement et poursuite vers le massif de l’Ennedi qui se rapproche inexorablement.
Premier relief dans la plaine caillouteuse, une montagne pointue, des amas de granits, des wadis qui coupent la piste, outardes, gazelles dorkas, les addax et les oryx n’ont pas été réintroduits par ici mais plus à l’Est, les autruches ont disparu depuis 1996, les girafes depuis 1970, les panthères on ne sait pas.
Une ligne se découpe sur l’horizon, une barrière de grés se précipite vers nous, puis c’est un dédale de dunes qui montent à l’assaut des massifs de grés rouges, de pitons (les nyalas) de rochers, de citadelles, des wadis qui filent ponctués d’acacias puis de majestueux tamaris. Singes verts, damans, chèvres et chameaux, les fericks ou Yégués, (tentes haricots des Gouranes ou des Zaghawas ou encore des Bideyats et Borogats qui habitent cette région).
Nous traversons le nouveau village d’Archeï, bonjour à Taher Gouti qui tient la boutique épicerie essence, un très bon guide aussi.
Nous allons loger vers Ouimina, appelée parfois « l’île de Pâques » en raison de ses monolithes de grés cyclopéens. Partout autour de nous le sahel (le rivage) est présent dans un paysage typiquement saharien (désert) et cette confrontation nous donne des ambiances saisissantes et uniques au Sahara central avec les stigmates d’une période luxuriante et humide.
Bivouac sous les étoiles.
Jour 6 : Ouimina – Archeï – les canyon – promontoire et la Guelta : (5 h de marche)
Nous allons traverser un plateau entaillé de profonds wadis aux grés complètement sculptés par l’érosion. Très belle vue unique sur la Guelta et le Wadi Archéî. Puis nous allons vers les vasques de Toboucou où s’abreuvent les chèvres. Nous rejoignons un sentier qui nous ramène vers la Guelta et le promontoire, peut être aurons nous la chance de voir des crocodiles. Descente dans le sable pour rejoindre notre bivouac que les chauffeurs et notre cuisinier nous aurons installé.
On continue sur le plateau pour une descente majestueuse dans le labyrinthe d’Oyo, très belle vue sur cet ensemble géologique, une véritable architecture naturelle. Bivouac au pied de la grande dune à l’abri des grands pitons gréseux. Là nous retrouvons notre équipe chamelière qui va continuer avec nous.
Jour 7 Archeï – Mandaguili – Ohio : (2h de marche)
Ce matin à l’entrée de la Guelta, une belle surprise nous attend. Sous deux abris, sous roche, de magnifiques fresques nous racontent l’Ennedi d’il ya 5000 à 8000 ans. Bovidés, danses de villages, girafes, un témoignage rare et précieux. Nous pénétrons dans le canyon, avec les animaux qui vont s’abreuver, souvent ici le brouhaha des chameaux est intense et impressionnant.
Nous rejoignons les 4×4 pour un saut de puce vers une autre fresque remarquable, les peintures de Mandaguili.
Un autre saut de puce en 4×4 pour longer le massif et atteindre le labyrinthe d’Oyo. Déjeuner avant la balade de l’après midi où l’on va se perdre dans un dédale de roche et de sable, inimaginable… juste incroyable, une architecture naturelle exceptionnelle.
Bivouac à Oyo où nous retrouvons nos chameaux.
Jour 8: Oyo – Chéro – Nohi :. (5h à 5h30 de marche)
Après avoir grimpé la grande dune d’Oyo, nous découvrons d’autres structures géologiques étonnantes ; balade dans le labyrinthe de Chéro. Vers Bir De Gaule un jardin maraîcher vient d’être aménagé ; peut être y trouverons nous des tomates et de l’oignon frais, quelques pastèques et du Guirguir, une roquette gouteuse.
Nous traversons ensuite une longue plaine pour rejoindre le ruban vert du Wadi Nohi, de l’ombre sous les tamaris et les acacias. Nous poursuivons dans le Wadi blanc vers un goulet entre les rochers marqués d’un majestueux arc de triomphe naturel.
Bivouac dans le Wadi Nohi.
Jour 9 : Saké-Heter – Baména nord : (5h à 5h30 de marche)
Nous quittons les méandres du Wadi Nohi pour grimper une dune stabilisée (dunes qui se sont fixées sur des soubassements argileux). Dans la plaine de Saké nous découvrons un marigot permanent dominé par une citadelle de grès où viennent s’abreuver les troupeaux et de nombreux Yégués où se regroupent les familles. Contraste avec les plaines arides, ici c’est une prairie qui nous accueille couverte de coloquintes, avec une très belle arche. Nous retrouvons les grandes plaines ponctuées de dunes couvertes d’un duvet de graminées (attention au Cramcram) et nous longeons la façade nord du massif de Baména qui se fait de plus en plus imposant. Bivouac au pied du massif. s
Jour 10 : Keyllé – les dentelles d’Aloba – dune de Kayala – Aloba : (5h à 5h30 de marche)
Sur notre gauche les dunes immobiles nous regardent passer au pied des falaises jusqu’à la bifurcation de Keyllé. Là plusieurs pistes s’offrent à nous ; nous empruntons un canyon, barré de plusieurs dunes, la pyramide du massif d’Aloba nous sert de repère. Nous passons de canyons en vallées arborées jusqu’aux dentelles d’Aloba où la nature s’amuse à sculpter la roche en silhouettes improbables. Ici la faune est partout, traces laissées sur le sable, (vipères, damans, babouins, hyènes, lièvres, gerboises.. des bruits dans les rochers, mouflons à manchette… les verrons nous ? Nous sommes loin, dans l’espace et dans le temps, avec un sentiment étrange d’être à sa place en dialogue avec la nature, présente partout, caractérielle et douce, invisible et absolue..
Sur la dune de Kayala, une vallée suspendue nous attend avec une vue spectaculaire sur la plaine d’Aloba. Descente dans la vallée et très vite nous voici sous une des plus hautes arches du monde dont il est commun de dire qu’elle contiendrait « Notre Dame ». Spectacle saisissant ! Nous recherchons un Bivouac abrité si il y a du vent, en plein milieu si la nuit est calme.
Jour 11 : Aloba – la source tarie – triple arche de Chinéke : (5h à 5h30 de marche)
Nous continuons vers l’ouest, le long du massif dominé par la pyramide du djébel Aloba, sur des plaines où gisent quelques tombes préislamiques. Là, un cône d’éboulis blanc raconte qu’autrefois il y avait une source mais qu’un glissement de terrain l’a ensevelie avec la famille qui y vivait. Si vous aimez les histoires votre accompagnateur et vos guides chameliers en ont tout un stock… bivouac à l’arc de triomphe percé de trois arches de Chinéké.
Jour 12 : Arche Koki – Gougui : (6h de marche)
Dés le matin nous passons devant une étrange sculpture naturelle, une chimère que nous appelons Moulouhour… (Demandez à vos guides). Passage dans l’intimité du massif de Baména la façade sud pour déboucher au fond d’un canyon à l’étrange arche « koki ». Nous continuons pour nous installer contre les citadelles de grés qui ornementent ce désert si particulier.
Jour 13: Toukouloula – arche éléphant : (5h de marche)
Très belle journée à se frotter aux formes rocheuses les plus fantasmagoriques, à Toukouloula c’est l’arche éléphant qui nous accueille. Cet endroit est magique il faut s’y perdre et revenir, attendre les lumières rasantes du soir, explorer les vallées qui s’ouvrent devant nous. Bivouac à l’arche éléphant. Les chameliers nous quittent ici.
Jour 14 Massif de Terkeï 1 et 2 : (5h à 5h30 de marche)
Ce matin, nous allons rejoindre par un canyon le puits de Toukou. Là les familles viennent tirer de l’eau pour les troupeaux et les besoins domestiques (attention aux photos, ne pas en prendre sans autorisation au risque d’avoir de sérieux ennuis)
Nos 4×4 nous font traverser cette plaine pour rejoindre ce massif qui regorge de peintures rupestres. Installation de notre bivouac dans un canyon abrité.
Jour 15 Arche Djoulia- Bachikélé : (2h de marche, farniente et balade) (4h de route)
Nous roulons direction sud est à travers de vastes plaines pâturages pour les chameaux vers l’arche Djoulia ou dite de la Lyre. Puis à pied, nous allons explorer un canyon extraordinaire Ba’ Chikélé. Ici, manguiers, câpriers, doums, babouins, damans, chevaux, bovins, chameaux, chèvres, hommes et femmes, le balai est incessant, envoûtant, nous ne savons plus où nous sommes, est ce bien le cœur du Sahara ou les vestiges du jardin d’Eden ?
Après le pique nique nous quittons l’Ennedi pour Kalaït.
Repas à kalaït et nous quittons la ville pour trouver un endroit où nous poser pour passer la nuit.
Jour 16 : Kalaït – Batan Djéné : (ventre du paradis chez les Anakaza) – Moussoro (9h de route)
A travers ce désert immense nous traversons des pâturages à chameaux, des plaines caillouteuses, nous rencontrons des troupeaux de gazelles qui fuient au son de nos 4X4 . Longue traversée qui nous rappelle que nous venons de loin et que ce massif de L’Ennédi majestueux, monumental, vivant est planté au milieu de nulle part. Nous traversons un territoire Gourane peu fréquenté et habité par les fiers Anakaza, grands éleveurs de chameaux devant l’éternel. Ce coin de Sahel est un véritable grenier qui regorge de richesses cachées appelé « le ventre du Paradis ». Rencontre avec la famille de Guini notre partenaire au Tchad. Nuit au village
Jour 17 : Batan Djéné – Moussoro-Massakouri – N’djaména : (8h de route)
Fin de notre grande traversée du désert, nous arrivons en début d’après midi à N’Djaména, une bonne douche, une bière fraîche, un bon repas avant de rejoindre l’aéroport.
Jour 17/18 : Suite vol N’Djaména – Paris : Arrivée à Paris
Pour des raisons climatiques ou conjoncturelles, ou suite à une modification des horaires de vols, ce circuit peut voir ses étapes modifiées ou remplacées. Pour des raisons logistiques, ce circuit peut être effectué en sens inverse.